Paludisme au Mali : une lutte acharnée contre des milliers de décès

Le paludisme demeure un fléau majeur de santé publique au Mali, responsable de milliers de décès chaque année, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Ce pays d’Afrique de l’Ouest fait face à une transmission intense de la maladie, en raison de facteurs climatiques favorables à la prolifération des moustiques vecteurs, ainsi que de défis socio-économiques et sanitaires.

Une prévalence alarmante

Le Mali compte parmi les pays les plus touchés par le paludisme dans le monde. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 90 % de la population est exposée au risque de contracter la maladie. Chaque année, des millions de cas sont enregistrés, entraînant une surcharge des structures de santé et un impact considérable sur la mortalité infantile et maternelle.

Les défis de la lutte contre le paludisme

La lutte contre le paludisme au Mali se heurte à de nombreux obstacles :

  • Accès limité aux soins : de nombreuses communautés, en particulier dans les zones rurales reculées, ont un accès limité aux services de santé, ce qui retarde le diagnostic et le traitement du paludisme.
  • Résistance aux médicaments : l’émergence de souches de parasites résistantes aux antipaludiques constitue une menace croissante pour l’efficacité des traitements.
  • Insuffisance des ressources : le système de santé malien manque de ressources humaines, financières et matérielles pour faire face à l’ampleur de l’épidémie de paludisme.
  • Facteurs socio-culturels : certaines croyances et pratiques traditionnelles peuvent entraver l’adoption de mesures préventives, telles que l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide.

Des efforts de prévention et de contrôle

Malgré ces défis, le Mali a déployé des efforts considérables pour lutter contre le paludisme :

  • Distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide : des campagnes de distribution massive de moustiquaires ont été menées pour protéger les populations les plus vulnérables.
  • Traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes : cette stratégie vise à protéger les femmes enceintes et leurs fœtus contre les effets néfastes du paludisme.
  • Chimioprévention du paludisme saisonnier chez les enfants : cette approche consiste à administrer des médicaments antipaludiques aux enfants pendant la saison de haute transmission.
  • Prise en charge rapide et efficace des cas : le gouvernement malien s’efforce d’améliorer l’accès aux tests de diagnostic rapide et aux traitements antipaludiques.

Un combat qui nécessite une mobilisation collective

La lutte contre le paludisme au Mali nécessite une mobilisation de tous les acteurs : gouvernement, partenaires internationaux, société civile, communautés locales. Il est essentiel de renforcer les systèmes de santé, d’améliorer l’accès aux soins, de promouvoir les mesures préventives et de développer de nouvelles stratégies de lutte contre la résistance aux médicaments.

Le paludisme est un enjeu majeur de santé publique au Mali. En intensifiant les efforts de prévention et de contrôle, il est possible de réduire considérablement le fardeau de cette maladie et de sauver des milliers de vies.

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